UN PRINTEMPS AU JAPON : PREMIERES IMPRESSIONS
07 mai 2019日本の春:第一印象
Mais pour commémorer comme il se doit une année charnière pour moi, j'ai choisi, une fois n'est pas coutume, de m'éloigner des grands espaces, de faire complètement autre chose, encore que, afin de me rendre dans un pays qui attise ma curiosité depuis longtemps : Le Japon.
Car ici, traditions séculaires et modernité se côtoient dans une parfaite harmonie.
A l’aube de son entrée dans la nouvelle ère Reiwa (Harmonie & nature) de la passation de pouvoir entre l’empereur Akihito et son fils Naruhito, et à la veille de la coupe du monde rugby et des JO de 2020, ce pays a tenu toutes ses promesses, et a été à hauteur de beaucoup de mes attentes et de mes espérances.
A vrai dire, je ne savais pas trop ce qui m’attendait, et surtout j’appréhendais un peu ce que j’allais découvrir, comment j’allais absorber ce choc culturel.
La réponse a été rapide : dès les premiers jours, j’ai balayé en un revers de main toutes mes interrogations, mise à part peut-être la barrière du langage et les transports parfois complexes à comprendre.
Il faut avouer également que jamais je n'ai autant préparer un voyage : expositions, lectures, apprentissage de la culture et du Japonais de base, visite du «Paris japonais» gastronomie, etc. Et cela ne fait que commencer.
Pourquoi tant de fascinations ?
J’ai découvert un japon fascinant et attachant, parfois étonnant, souvent surprenant. C’est aussi un pays qui possède une culture passionnante, un peuple d'une grande gentillesse et discipliné comme jamais.
Vous voulez que je vous dise ? Le «bushido» ou code d’honneur des samouraï existe encore et n’est pas prêt de disparaître selon mon humble avis; çà non !
A travers un japon moderne et frénétique, traditionnel et emprunt de sérénité, j’ai pu vivre des expériences insolites .C’est aussi le pays des contrastes, de la folie des grandeurs, mais comme dirait Aristote :
"Il n'y a point de folie sans un grain de génie"
J'ai visité des temples (bouddhistes) et des sanctuaires (shintoïsme) d’une grande beauté, richement décorés, qui s’accordent en parfaite osmose, où sagesse, philosophie et spiritualité inspirent toujours beaucoup la population japonaise.
J'ai découvert un japon authentique : oui, il existe encore des villages, des quartiers qui ont gardé une âme, et ont conservé leur état d'origine.
J'affectionne particulièrement les quartiers populaires, loin du tourisme de masse, où l'on découvre çà et là de petites merveilles.
La beauté de ces endroits n'a d'égal que la magie de ces lieux.
Une fois encore, mon grand plaisir est celui d'avoir visité les marchés où se mêlent une multitude de couleurs, d'objets et de marchandises en tout genre.
J’ai pu en partie vivre la saison des «sakura» (cerisiers), visiter des jardins japonais remarquables, ou la «zenitude» n’est pas un vain mot.
Quelle bel endroit agréable, et surtout quel beau moment de partage j'ai vécu, en séjournant une journée dans une ferme à Isumi, à cueiilir les herbes dans le jardin et apprendre à faire des makis énormes, tout en étant accueilli par des gens d’une gentillesse incroyable.
Quelle grande chance d’avoir pu passer 1 heure avec une Geiko (Geisha confirmée) à Kyoto, à qui j’ai pu poser toutes les questions possibles : sur l’habillement, le maquillage, la formation, sa vie quoi !
Etonnant ! Passionnant ! Et qu’on arrête de penser qu’une «Geisha» est à connotation sexuelle.
C’est un art, point barre et c’est magnifique !
J’ai passé une journée dans un monastère et dormi sur un tatami en suivant à la lettre l’heure du repas (18H30) et l’heure de la prière (6H30).
J’ai pratiqué une séance de «zazen» (méditation bouddhiste) et mes articulations s’en souviennent encore tellement j’avais mal partout (du coup, l’effet escompté ne s’est pas produit, à mon grand désarroi)
Dormir dans des Ryokans, auberges traditionnelles, a été tout simplement une expérience très agréable : on y retrouve le traditionnel tatami sur lequel repose le futon. Ensuite, figure le makura (oreiller), le shikibuton (matelas) le kakebuton (couette) et enfin le Mofu et/ou Taoruketto (couverture hiver/été)
La tranquillité des lieux, et la beauté de la pièce invite au repos et à la détente.
J’ai apprécié et dégusté la vraie gastronomie japonaise, même si les petits déjeuner du matin n’étaient pas forcément facile à ingurgiter. Et bien souvent, vous ne savez pas du tout ce que vous avez dans votre assiette : à chaque fois, c'est une surprise, bonne...ou mauvaise, c'est selon le goût de chacun.
Que de saveurs nouvelles découvertes, de plats étonnants au niveau des papilles, et de noms nouveaux pour certains (okonomiyaki, sushi, shirashi, yakitori, tempura, ramen, Soba, Unagi, Miso, Tofu, Umeboshi, Tsukemono, Takoyaki, etc)
Le monde de la nuit est un moment à vivre absolument : la forêt de néons multicolores que l'on parcoure dans les quartiers de Shinjuku ou Akihabara provoque un véritable choc visuel qui m'a beaucoup plu.
Parfois, on a l'impression d'être dans une gigantesque fête foraine.
J'ai bu du saké et du whisky (avec modération!) parfois avec des locaux, bu du thé macha, découvert les petits bars de quartiers de Golden Gai, Yokocho, la street food, des isakayas, les tachinomiya (bar ou l’on mange boit debout) les yataï (échoppes ambulantes)
Je m'en suis donné à coeur joie, et c'était toujours un endroit auquel j'aimais vraiment me rendre avec plaisir.
La fabrication du «Nihonshu» (Sake) n’a plus de secrets pour moi, depuis que j’ai visiter une fabrique.
Que dire de la séance dans un «maid café» ?
Accueilli par des soubrettes, et en jouant le chien pour passer un moment délirant ! Oui, je sais, vous vous posez bien des questions, hé ! hé ! N’est-ce-pas ?
Expérience très drôle, même si c’est vraiment bizarre, mais c’est à vivre 1 fois ! J’en parle lors d’un prochain article sur Tokyo.
Et on n'est prié de ne pas se moquer, hein ??
J’ai parcouru 2 jours durant, une partie de la route du Nakasendo, ancienne liaison majeur entre Kyoto et Tokyo pendant la période Edo. Trajet très sympathique avec une halte dans une vieille maison de thé.
J’ai aimé découvrir les Omikuji (prédictions), les Omamori (porte-bonheurs),les ema (tablettes en bois avec des voeux) les Waka (poésies composées par l'Empereur), et suis devenu un fan des des Goshuin (sceau du temple ou sanctuaire avec calligraphie dessinée sur une carnet spécial) c’est superbe, et c’est un joli souvenir à ramener.
Quel bel artisanat, que sont les objets en laque, souvent sublimes, et surtout, surtout, les estampes japonaises, dont je me suis offert un original de Toshikata chez le plus vieux marchand d’estampes de Tokyo .
On y trouve aussi d'étonnants livres anciens destinés aux pèlerins de l'ère Edo : magnifiques, mais hors de prix ! Une vraie caverne d’alibaba.
Ah ! Les bains japonais où l’on va prendre son bain nu comme un ver, non pas seul, mais à plusieurs ! Bon, femmes et hommes séparés tout de même.
Pour eux, rien de choquant ou de pervers, car ils s’y rendent comme nous irions boire un coup au bar du coin; ici, tout le monde à poil dans le même bain pour se relaxer. Surprenant au début, puis après on s’en fiche, on profite !
J’ai effectué des milliers de courbette avec des "arigato gozaimasu" "Ohayoo gozaimasu "Kudasai"
Bref j'y ai découvert, un Japon plein de charme, de folie. Autant vous le dire de suite, et vous l'aurez certainement compris, je crois que suis devenu fan de ce pays. Je suis sous le charme, vraiment, profondément, viscéralement.
Bien sûr, je suis un "bleu" sur le Japon : je suis loin d'avoir tout vu, tout compris, et il y a sans doute des choses moins belles, moins connues, dont je n'ai pas encore pris connaissance : cela viendra avec le temps.
Je retournerai dès que possible dans ce japon qui m'a trouvé, pour y faire de nouvelles découvertes, boire un verre de nihonshu (sake) , passer du temps dans une famille pourquoi pas et saluer de nouveau mes hôtes, se laisser aller dans un bain bouillant nu comme un ver, dormir dans un Ryokan, m'enivrer de doux paysages poétiques, me laisser surprendre et être surpris.
Bref, toutes les occasions seront prétextes à y revenir pour de nouvelles aventures.
3 SEMAINES POUR UN 1er VOYAGE, C’EST BIEN !
Voici un premier retour d'une virée au pays du soleil levant, qui m'a mené, D' Osaka à Tokyo la bouillonnante, en passant par Kyoto et bien d'autres endroits moins connus.
Grosso modo, mon itinéraire a été le suivant : Osaka, Koyasan, Kyoto, puis 2 jours de randonnée sur la Nakasendo, Naraï, Matsumoto, la ferme à Isumi, puis Tokyo.
Pour une 1ère reconnaissance, c’est une bonne approche qui permet de se faire une bonne idée du pays. Elle devra être approfondie.
Car cette première immersion sera suivi sans nulle doute de 2 autres voyages :
Après avoir choisi avril et la saison des «Sakura», j’en prévois un au nord en hiver (Sur l’île d’Hokkaîdo, pour l’animalier notamment) et un second, en automne, pour vivre la saison des érables, et me rendre plus au sud, sur l’île de Kyushu et ses volcans.
Car, oui, impossible d'avoir une vision claire sans y faire plusieurs voyages, car cet immense pays recèle bien des secrets.
J’ai encore mille choses à voir, à faire, à vivre...
ET LA LANGUE DANS TOUT CA ?
A vrai dire, je m’en faisait tout un plat de nouilles, et je n’avais pas tout à fait tort Car mes amis, c’est bien là le principal hic !
Aujourd’hui, les japonais parlent peu l’anglais (comme moi !) hors mis les grandes villes, et rien du tout dès qu’on s’éloigne un peu.
C’est la raison pour laquelle j’avais appris l’essentiel des mots de base, installé une application de traduction, et un petit bouquin avec dessins, traduction et prononciation ! Ouf !
Bon, évidemment, il y a toujours moyen de se débrouiller d’une façon ou d’une autre, mais c’est indispensable selon moi, de "baragouiner" quelques mots. cela fait toujours plaisir et facilite les contacts.
Mais heureusement, les grands événements cités plus hauts changent la donne : les panneaux sont traduits en anglais (métro, trains) les distributeurs d’argent ont la langue française (enfin les DAB Seven eleven, conseillés) Les pictogrammes changent aussi et s’internationalisent, ce qui facilite grandement les choses.
Néanmoins, soyons francs, cela ne changera pas grand chose dans les campagnes.
Voilà pourquoi, afin de préparer mon super voyage de novembre 2020, je vais suivre 1 an d’apprentissage de base du japonais. Bon, attention, en version "cool".
Voilà, voilà ! Accroche toi jeannot, car avec le Kanji, le Katakana, et le Hiragana, je sens que çà va être chaud bouillant, mais suis motivé à fond.
Pour moi, un voyage au japon passe obligatoirement par la case «préparation» avec au moins un minimum de base (langue, transports, culture) sinon c’est la galère, la perte de temps assurée, et le risque potentiel de froisser les japonais.
QUELQUES TRUCS SUR LES COUTUMES & LA POLITESSE, ET LA GENTILLESSE
- Déjà, on ne sert pas la main de ses hôtes, mais on pratique la courbette (15°/30°/45° !)
(« o-jigi » (お辞儀) et cela s’apprend à l’école ! J’espère que vous n’avez pas mal au dos. Pas trop tout de même, car cela dépend de l’importance de votre interlocuteur !
- On retire ses chaussures dans les temples, sanctuaires, bien sûr, mais aussi dans les restaurants typiques, en rentrant dans une maison, à l’hôtel ou à l’auberge ; on met des chaussons, puis pour aller aux toilettes, vous utilisez ceux qui se trouvent à l’intérieur, sans oublier de les laisser en repartant, hein ?? sans oublier de diriger vos chaussures, en direction de la sortie. Voilà !
- Il n’y a pas d’adresse, avec nom de la rue ; alors, c’est souvent compliqué. A peine vous ferez quelques mètres avec un plan, et quasi aussitôt vous serez abordés par quelqu’un qui vous proposera instantanément votre aide, et parfois vous accompagnera jusqu’à votre lieu ! Bigre, çà change de chez nous !
- Dans le métro ou sur le quai, vous prenez votre tour tranquillement dans la file, sans bousculade et sans «râler». Vous laissez descendre, et vous rentrez dans un wagon propre, calme, silencieux, sans personne en train de gueuler dans son téléphone, ok ?
- Si vous oubliez ou laissez traîner votre sac, ben, il ne vous arrivera rien et le récupérer sans problème ! Mais oui !
- Quand vous mangez des nouilles (Soba excellentes) Faiiiitttess du bruuuiiit !! Au moins, vos hôtes sauront qu’elles sont bonnes ! Sssloupp !
- Lorsque vous mangerez votre riz, ne plantez pas vos baguettes dedans, c’est un rite funéraire! Ah ! Les baguettes, va falloir vous y faire mes amis !
(Merci à ma nièce en passant pour ses précieux conseils !)
2 EXEMPLES PARMI D'AUTRES QUI M’ONT MARQUE
- J’étais dans un quartier sans touristes ; je cherchais un «izakaya» local : une femme charmante m’a de suite accompagné dans cet établissement avec un sourire que je n’oublierai pas ; une fois arrivé dans le p’tit resto plein à craquer, le patron me fait comprendre qu’il n’y a plus de place. Se confondant en excuses, très gêné, il s’est incliné plusieurs fois comme si c’était super grave.
Vous savez quoi ? J’étais encore plus gêné que lui, je ne savais plus quoi faire, j’avais envie de le prendre dans mes bras tellement il était sympa... Pfff ! Quel moment !
- Les japonais sont d’une grande gentillesse, vous l’avez compris : je me rends dans un magasin pour y chercher un objet. Je reste plus d’une heure, à choisir, à essayer, pour finalement expliquer, très embêté, que je n’ai pas trouvé mon bonheur.
Vous savez quoi ? Il s’est excusé de ne pas avoir pu satisfaire mon besoin. Au moment de partir, il me demande de patienter 1 minute. Il revient un petit cadeau à la main et toujours avec les inclinaisons d’usage m’offre un furoshiki (carré de toile très populaire) . C’est pas beau çà ?