Fééries & Lumières Lapones
31 janv. 2016
Oui ! Le bout du monde dans le grand nord existe bien : Si vous vous souhaitez vivre une expérience hors du commun, et savourer le silence de ces gigantesques étendues glacés, en pleine forêt, ou en bord d’un lac, rendez-vous du côté du petit village de Idivuoma, en Suède aux alentours du 68 ème parallèle, et en Finlande,au dessus du cercle polaire.
Merci à Jean-Marc Périgaud d'Arctique aventure pour nous avoir fait découvrir ces endroits magiques, et à Sigrid pour son accueil, sa gentillesse, et sa succulente cuisine ! Ah ! Les spécialistées Norvégiennes (Saumon, soupe de saumon, gâteau aux pommes !)
Et c’est en janvier que vous aurez la chance de contempler des paysages d’une éblouissante beauté. Les journées sont courtes, mais la lumière est exceptionnelle, car le soleil commence à montrer le bout de son nez, et à inonder les paysages de couleurs, toutes plus belles les unes que les autres.
Les températures sont glaciales (entre - 30° et - 40°) le froid est mordant, et les paysages se méritent.
Mais ce que vous verrez vous réchauffera le cœur ; vous ressentirez un bonheur immense, tout en « oubliant » la rudesse du climat.
« La Laponie , Je t'aime, Un peu ? Beaucoup ? Passionnément ? Non, à la folie…! »
Car comment résister à ce charme, qui opère tout de suite, tant l’immensité de la nature revêtue de son épais manteau de neige d’une blancheur immaculée séduit au premier regard ?
La nature use de tout son pouvoir de séduction dont elle seule a le secret. Impossible de résister : elle vous attire comme hypnotisée par une force mystérieuse et invisible.
Elle vous fige, elle vous ensorcèle, elle vous transporte, elle vous entraine dans une torpeur qu’on ne saurait expliquer : ce n’est pas l’ivresse des profondeurs, mais bel et bien l’Ivresse de la liberté et de la démesure devant tant de beauté !
Mais lorsque la magie de la lumière boréale s’empare des étendues glacées, c’est une féérie incroyable de couleurs qui embrase le ciel et la forêt.
Mille reflets de rose, de bleu, de vert, scintillent comme autant d’étoiles dans l’immensité de cette nature fascinante et envoûtante
Ce n'est pas ma cabane au Canada, mais c'est tout comme ! Une halte bien méritée dans ce petit coin de paradis, où Jean Marc nous a concocté des burgers de rennes ! Succulent et réconfortant !
Sur les vitres, la glace et le reflet du soleil, forment des paillettes et des cristaux aux motifs spectaculaires, de toutes les couleurs, et de toutes les formes.
Fougères, feuilles, fossiles, chacun laisse libre cours à son imagination !
Pas loin du parc de Pallastunturi, existe un lac aux eaux libres : Particularité : dehors, la température est d'environ -30°, mais l'eau ne gèle pas, car un léger courant empêche toute formation de glace ; du coup, quelques cygnes profitent de cette aubaine pour s'y reposer.
Nous y étions lors du lever du soleil, et les lumières étaient fabuleuses.
Les sapins figés et momifiés par la neige et la glace, plient sous le poids de la glace, mais jamais ne rompt.
Sommes-nous acteurs d'un conte fantastique ? Car l’illusion est parfaite : c'est un festival de personnages, ou d'animaux, que chacun peut interpréter à sa façon, comme sortis tout d’un droit d’un dessin animé, ou d’un film de science fiction !
Et puis, quand le crépuscule inonde le ciel d’une lumière irréelle dans le silence glacé du « kaamos », la nuit polaire en Laponie, c’est une féérie de couleurs bleus, roses, et oranges qui rendent les paysages hors du commun
Figé, admiratif devant un tel spectacle, je me laisser aller à la contemplation, dans le silence et la plénitude de cette nuit enchanteresse.
Devant ces symboles de beauté, je me suis souvent posé la question de savoir si je n’étais pas dans un monde irréel, à des années lumières de notre bonne vieille planète !
Un soir, après le dîner, nous avons décidé de ressortir sur un des lieux de notre randonnée de la journée, afin de tenter d’apercevoir ces fameuses aurores boréales
C’est dans l’absolu silence d’un ciel noir encre qui contraste avec des sapins d’une blancheur immaculée que surgissent ces fantômes d’une beauté fatale, à la fois fascinantes et inquiétantes !
Levant les yeux vers l’infini, des filaments d’un joli vert apparaissent aussi vite qu’ils disparaissent, qui, mêlés aux autres éléments de la nature, composent un tableau de maître.
A cet instant, je m’imagine être l’artiste d’une peinture virtuelle et éphémère.
Pour moi, une chose est certaine : je reviendrai l'an prochain pour de nouvelles aventures !